Une femme et une chienne : de la relation prothétique à l’expérience esthétique - Université Jean Moulin Lyon 3 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Cultures-Kairos : Revue d'anthropologie des pratiques corporelles et des arts vivants Année : 2019

A woman and a bitch : from prosthetic relationship to aesthetic experience

Une femme et une chienne : de la relation prothétique à l’expérience esthétique

Résumé

From a self-ethnographic investigation data, my aim is here to question the notion of “living prosthesis” used to designate guide dogs. As a woman, philosopher and blind, I explore the relationship I have with my guide bitch and propose some thoughts to question the assumptions behind this inter-species company. I would like to highlight the mechanisms of domination that go through this experience and to implement strategies that subvert stigmas. This approach allows me to redefine the relationship I have with body, language, society, environment and to transform an experience of criticizing structural norms into an experience of creating new standard ones. This is the challenge of a somaesthetics perspective : raising consciousness about bodies’ involvement in this prosthetic relationship and openning a field of possibilities. This is also the meaning of a body ecology : understanding the inscription of the bodies in their environment and grasping the creative force that can arise from their interaction.
À partir d’une enquête auto-ethnographique, il s’agit d’interroger la notion de « prothèse vivante » utilisée pour désigner un chien guide. En tant que femme, philosophe et aveugle, j’explore la relation que j’entretiens avec ma chienne guide et propose quelques réflexions pour questionner les présupposés cachés derrière cette compagnie inter-espèce. Je suis non seulement amenée à mettre en évidence les rapports de pouvoir qui traversent cette expérience, mais aussi à mettre en œuvre des stratégies de subversion des stigmates. Cette démarche me permet de redéfinir le rapport que j’entretiens avec le corps, le langage, la société, l’environnement et de transformer une expérience de critique des normes structurelles en expérience de création de normes nouvelles. C’est l’enjeu d’une entreprise somaesthétique : prendre conscience des corps engagés dans cette relation prothétique et ouvrir le champ des possibles. C’est aussi le sens d’une écologie corporelle : comprendre l’inscription des corps dans leur milieu et saisir la force créatrice qui peut naître de leur interaction.
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hal-03140794 , version 1 (13-02-2021)

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Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

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Citer

Anaïs Choulet-Vallet. Une femme et une chienne : de la relation prothétique à l’expérience esthétique : Quelques réflexions philosophiques à partir d’un récit auto-ethnographique. Cultures-Kairos : Revue d'anthropologie des pratiques corporelles et des arts vivants, 2019, ⟨10.56698/cultureskairos.1805⟩. ⟨hal-03140794⟩
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