, En tant que grand-père, il soulignait et insistait sur le fait que sa fille avait la possibilité de faire en sorte que « cela s'arrête ». Elle estimait d'ailleurs qu'elle adopterait plus tard ce point de vue vis-à-vis des choix de ses propres enfants et qu'elle leur conseillerait d'avoir recours au DPI. Pourtant, il lui semblait impossible de prendre elle-même cette décision. Dans ce contexte, la représentation de la nature comme principe de chaque vie individuelle est importante. En effet, et sans se référer à une croyance religieuse particulière, quand les personnes considéraient qu'un ordre des choses préside à la conception de chaque individu, le choix d'une vie devenait difficile, voire impossible. Si elles se représentaient au contraire ce qui préside aux existences individuelles comme une loterie aveugle, Une jeune femme rapporte une conversation avec son père, dont elle a hérité la mutation

. Enfin, Un homme raconte : « le DPN me posait problème aussi pour moi, parce que je me disais que si le DPN avait été fait pour ma mère? je serais plus là. Et ça, ça me posait un souci. » Son épouse continue en expliquant que dans le cas du DPN, un « bébé » est déjà dans le ventre de la mère et une relation a commencé à se nouer entre la mère et le bébé, et le père et le bébé. Ce qui pose problème, c'est finalement de mettre fin à cette relation. Cet acte est souvent interprété a posteriori comme un rejet de la personne, d'autant plus difficile à admettre pour l'adulte que la relation avec ses parents a été longue et riche. Dans le cas du DPI par contre, cette femme explique que les embryons ne sont pas des bébés et que « tout est arrêté pour un oeuf atteint avant qu'il soit réimplanté chez la maman, de couples ont abordé ce thème directement, mais le problème du droit de choisir la vie d'un enfant semble lié à la manière dont les futurs parents vivent leur rapport à l'embryon ou au foetus