, cette absence de l'individu dans le mécanisme de la saisine correspond à des mécanismes procéduraux de protection des souverainetés 102 . Elle s'explique en effet pour les mêmes raisons que celle qui avaient poussé en 1950 les promoteurs de la Convention européenne à n'octroyer à l'individu que le pouvoir de s'adresser à la Commission européenne 103 . La garantie juridictionnelle internationale des droits de l'homme était déjà une telle révolution dans l'appréhension du droit international que les États avaient imaginé moult mécanismes pour protéger leurs souverains intérêts 104 . Ainsi, dans l'instance devant la Cour se trouvent trois sujets : les sujets du litige ou parties substantielles (l'individu et l'État) et le sujet de l'action, auteur de la saisine (la Commission). Néanmoins, en déférant l'affaire devant la Cour interaméricaine, la Commission tiendra compte, entre autres

, Règlement de la Cour comporte un article (25) intitulé « Participation des victimes présumées ou de leurs représentants », suivant lequel après la notification de l'écrit du dépôt de l'affaire

, L'histoire du contentieux interaméricain y relatif ne livre que le seul cas de figure de l'affaire Viviana Gallardo y otros c. Costa Rica, dont on a souligné supra que ce cas n'a pas vraiment été considéré comme une affaire. Le Costa Rica avait en effet tenté de saisir la Cour interaméricaine tout en contournant la saisine de la Commission

L. Burgorgue-larsen, A. Úbeda-de, and . Torres, Les grandes décisions de la Cour interaméricaine des droits de l'homme, p.34

. Ibid,

. Ibid,

F. Remón and «. , Evolución normativa de la protección de los derechos humanos en el sistema interamericano, Revista Electrónica Iberoamericana, vol.3, issue.2, p.160, 2009.