Comptabilités et fiscalités urbaines à la fin du Moyen Age dans l'Occident médiéval
Résumé
Les comptabilités urbaines représentent une source fondamentale pour la connaissance et la compréhension de la société médiévale. Elles ont déjà fait l’objet de nombreuses études : Albert Rigaudière, Olivier Mattéoni par exemple ont ainsi développé et renouvelé la compréhension du rôle des chambres des comptes des villes du Massif Central et de Bourgogne à la fin du Moyen Âge.
En 1995, un colloque organisé par le Comité pour l’histoire économique et financière de la France et intitulé : « La France des principautés. Les chambres des comptes XIVe et XVe siècles » rassemblait à Moulins de nombreux spécialistes. Il s’était surtout consacré aux techniques comptables, aux rôles des chambres des comptes, à leur contrôle et à leurs personnels.
Cette journée d’étude s’attache moins aux comptes eux-mêmes qu’à ce qu’ils nous apprennent sur la société de la fin du Moyen Âge : les rapports entre les villes et le pouvoir princier, les solidarités inter-urbaines et intra-urbaines, la dynamique des échanges politiques, économiques, sociaux et religieux.
Qui étaient les hommes qui dirigeaient les villes ? Quels étaient leurs itinéraires, leurs charges, leurs alliances matrimoniales ? Comment les comptabilités urbaines nous permettent-elles de mieux percevoir et comprendre la vie quotidienne et professionnelle des hommes et des femmes de cette période ? Quelles étaient leurs activités ? Comment appréhendaient-ils les difficultés et les malheurs des temps ? Telles sont quelques-unes des questions que pose l’étude des registres comptables, véritables livres de raison à l’échelle d’une ville.