La fortune de Paolo Sarpi au XVIII e siècle
Résumé
Depuis les premiers siècles de sa fondation, Venise a toujours mal vécu la proximité de son puissant voisin, le Pape. Au XVIe siècle, le clan des riches patriciens de noble et ancien lignage, i Primi, ont joué la carte de l’alliance avec la France et de la pacification avec les Turcs pour restaurer la splendeur de la Sérénissime. Mais l’affaiblissement du royaume Très-Chrétien divisé par les guerres de religion et le déclin du monde ottoman après la mort de Soliman le Magnifique (1566), poussent les dirigeants vénitiens à chercher un nouvel élan politique. En effet, un mouvement plus innovateur, i Giovani, s’impose au Grand Conseil et au Sénat. Ce groupe se retrouve dans le salon ou ridotto de l’historiographe Andrea Morosini, où l’on peut librement discuter de sciences, mathématiques, théologie, astronomie, littérature et philosophie. Cette élite intellectuelle se place en opposition avec l’orthodoxie post-tridentine de la Curie romaine en prônant un renouveau spirituel et religieux par une ouverture intellectuelle. Politiquement, elle se veut une génération de sang neuf et aboutit à une nouvelle ouverture du patriciat à des citoyens enrichis, le 17 juillet 1646.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)