Mallarmé et la Chine - Université Jean Moulin Lyon 3 Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2015

Mallarmé et la Chine

Laurent Mattiussi

Résumé

Dans un poème de jeunesse, Mallarmé est tenté d’« Imiter le Chinois au cœur limpide et fin ». Le peintre chinois que le jeune poète se donne alors pour modèle est la figure idéale de l’artiste, qui incarne tout le projet esthétique, présent et à venir, de Mallarmé. La poésie, la peinture, la musique et la danse sont d’abord pour lui des arts qui décrivent dans l’espace leur « arabesque », des arts du trait, à l’instar de la calligraphie et de la peinture chinoises. Tous les arts en définitive visent ce qui est pour Mallarmé le nec plus ultra de la figuration esthétique : « une ligne fine, comme tracée à l’encre de chine ». La prééminence du blanc, du vide et du silence est au cœur de la méditation esthétique de Mallarmé et trouve ses échos dans le vaste champ de la culture chinoise, taoïste surtout, à laquelle nous ont familiarisés, notamment, les travaux de François Cheng, Stephen Owen, François Jullien, Anne Cheng, Jean François Billeter et Rémi Mathieu. Mallarmé est ainsi le génial précurseur en Europe de l’idée, foncièrement chinoise dans son esprit, que l’art, par sa transposition verbale, visuelle et sonore, offre paradoxalement du monde une version d’autant plus riche et plus parlante à l’imagination qu’elle est raréfiée et simplifiée.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01208156 , version 1 (02-10-2015)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01208156 , version 1

Citer

Laurent Mattiussi. Mallarmé et la Chine. L'Harmattan, pp.268, 2015, L'univers esthétique, 978-2-343-07034-6. ⟨hal-01208156⟩
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