Cuerpo que desechó el alma: Ambiguïtés et paradoxes dans le discours sur le corps de Francisco de Quevedo - Université Jean Moulin Lyon 3 Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2011

Cuerpo que desechó el alma: Ambiguïtés et paradoxes dans le discours sur le corps de Francisco de Quevedo

Résumé

La philosophie platonicienne et la stoïcienne, comme cela est bien connu, imprègnent la pensée espagnole au XVIIe siècle. A partir de certaines idées telles que, la vie comme représentation, la futilité des choses mondaines, la vanité des apparences ou desengaño, l'excellence de la vertu et beaucoup d'autres, nous pouvons remonter jusqu'à leur source. Nous constatons ainsi que plusieurs ruisseaux ont conflué vers le même courant de pensée qui se développe à cette époque. En effet, le platonisme et le stoïcisme, notamment à travers Epictète et Sénèque, ainsi qu'un certain gnosticisme, se retrouvent côte à côte avec l'héritage biblique et celui des Pères de l'Eglise. Cette rencontrer qui est née d'un désir d'intégrer la pensée des philosophes dans la pensée chrétienne, ne peut éviter une certaine tension entre des idées qui, à première vue, sont incompatibles, comme, par exemple, le suicide, toléré dans certains cas par le stoïcisme. La vision du corps et ses rapports avec l'âme constituent des sujets privilégiés qui manifestent cette confrontation entre la pensée antique et la judéo-chrétienne. Francisco de Quevedo aborde fréquemment la question de l'âme et du corps, durant la vie et au moment de la mort, dans ses œuvres dites philosophiques et dans celles considérées satirico-morales. Son discours présente des réminiscences platoniciennes et gnostiques, lorsqu'il considère le corps comme une prison que l'âme, une fois libérée, abandonne ou le vêtement que l'on jette lorsqu'il est trop usé, ou encore l'auberge que l'on quitte pour poursuivre son voyage. Comment l'un des écrivains espagnols les plus représentatifs du stoïcisme chrétien du XVIIe siècle, s'est-il laissé fasciner par cette vision antagonique de l'âme et du corps, caractéristique de la pensée platonicienne ? Arrive-t-il à modérer le mépris du corps grâce à la vision chrétienne ou, au contraire, celle-ci, accentue-t-elle tous les aspects négatifs du corps, du monde et de la matière ? C'est à partir des ses lettres et de ses écrits que nous essayerons de répondre à ces questions.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-00839930 , version 1 (01-07-2013)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00839930 , version 1

Citer

Paloma Otaola Gonzalez. Cuerpo que desechó el alma: Ambiguïtés et paradoxes dans le discours sur le corps de Francisco de Quevedo. Réalités et représentations du corps dans l'Europe du XVIe et XVIIe siècles, Nov 2009, Nancy, France. pp.49-66. ⟨hal-00839930⟩
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